Stalles en Normandie

Nous vous proposons une balade en Normandie, plus précisément dans le Cotentin :

Vous pourriez vous arrêter à Saint-Fromond (Manche), petite commune à mi-chemin entre Saint-Lô et Carentan, dans le Parc Naturel Régional des marais du Cotentin et du Bessin (idéal pour les amateurs de nature), et qui possède une belle église

Mais si la Lettre d’Information de Stalles de Picardie évoque cette commune, c’est bien sûr parce que cette église abrite un ensemble de stalles de la fin du Moyen Âge : 34 stalles ont été conservées et meublent actuellement le chœur de cette église, ancienne abbatiale bénédictine.

Elles sont réparties en rangées de stalles hautes et basses de part et d’autre du chœur

mais cet aménagement est relativement récent : elles étaient pourvues de hauts dossiers, qui ont été supprimés mais dont les traces sur les accotoirs sont encore visibles ; certaines jouées basses qui terminaient les rangées ont également disparu ; le plan de l’ensemble ne correspond pas à la disposition d’origine (l’arrondi à l’extrémité orientale est un remontage moderne).

Malgré ces mutilations, elles présentent un intérêt certain. La date de leur construction n’est pas connue, mais on les date généralement de la fin du xve siècle. On remarque cependant que certaines jouées sont ornées de remplages gothiques, alors que d’autres montrent une décoration tout à fait Renaissance.

Y aurait-il eu une construction s’échelonnant sur plusieurs années, faite par des artisans différents ? Ou sommes-nous en présence d’un ensemble qui, à une époque indéterminée, a absorbé des éléments provenant d’un autre ensemble, d’une autre église ? Des analyses du bois permettraient peut-être d’étoffer les hypothèses.

Mais cela ne doit pas nous empêcher d’admirer miséricordes et appuis-main dont l’iconographie est variée. La majorité des miséricordes est ornée de feuilles (faciles et rapides à sculpter, donc moins onéreuses que des scènes complexes), mais les feuilles sont toutes différentes les unes des autres.

On reconnait parfois l’espèce représentée, une feuille de chêne par exemple, accompagnée d’un gland, mais il peut aussi s’agir de créations des artisans qui s’amusent à denteler les bords d’une feuille, à en accentuer les nervures, pour varier le décor.

De nombreux monstres sont présents, pas très effrayants à vrai dire ! Comme ce gros oiseau qui évoque le coq par l’avant du corps et la tête, mais dont la queue semble lisse et ressemble aux ornements appelés « cuirs », très répandus à la Renaissance.

C’est surtout sur les appuis-main (malheureusement parfois usés ou mutilés) que se rencontrent ces animaux monstrueux, comme celui-là dont le corps ressemble à celui d’un quadrupède mais n’a que deux pattes arrière

alors que cet autre a quatre pattes, mais également un bec et de petites oreilles pointues !

Les êtres humains ne sont pas absents de cet ensemble de stalles qui montre quelques visages ou bustes, sur les miséricordes aussi bien que sur les appuis-main. Un « portrait » de Louis XI

serait sculpté sur une miséricorde… L’homme porte en effet le même type de coiffure et de chevelure que le souverain, qui aurait fait venir à Plessis-lès-Tours (Indre-et-Loire) des huchers du Cotentin pour réaliser les stalles de l’église et des meubles pour son château. L’anecdote est plaisante, mais rien ne confirme cette hypothèse. De simples hommes et femmes ornent d’autres miséricordes, sans qu’on puisse dire s’il s’agit de personnes ayant réellement existé ou d’inventions des artistes qui n’ont pas oublié de faire figurer un fou identifiable par sa coiffe munie de deux larges oreilles et de grelots (ce n’est pas un être humain atteint de folie, mais un fou de cour, tel que les princes et seigneurs aimaient en avoir auprès d’eux : ces fous les amusaient, mais avaient aussi le droit d’exprimer des vérités parfois cruelles sur leur entourage !)

Mais que dire de cette miséricorde qui présente trois visages imbriqués les uns dans les autres avec leurs trois nez, mais quatre yeux… Fantaisie ? elle est presque plus effrayante que les monstres !

Comme toujours, les sculptures des stalles sont surprenantes, et parfois difficiles à comprendre…

Mais pourquoi y a-t-il des stalles dans cette église, aujourd’hui paroissiale ? Tout simplement parce que l’église faisait partie d’un prieuré bénédictin, fondé en 1021 et dépendant de l’abbaye de Cerisy-la-Forêt. Le lieu lui-même fut occupé dès le VIIe siècle par un monastère dont le premier abbé, Fromond de Coutances, devint évêque de Coutances. Il fut enterré dans l’église, qui fut pillée par les Vikings, reconstruite, victime d’un incendie au XVe siècle qui détruisit le chœur. Cette partie de l’édifice fut reconstruite en style gothique alors que la nef a gardé son style roman. C’est sans doute à l’occasion de cette restauration que l’ensemble de stalles actuel fut posé, dans les années 1490-1500 (aucune archive n’a été retrouvée à ce sujet).

L’église connut d’autres réaménagements au cours des siècles : elle fut divisée en deux parties, afin de permettre aux habitants du village de disposer d’une église, les travées occidentales de la nef étant destinées à la paroisse alors que les moines conservaient l’usage du chœur, du transept et de la première travée orientale de la nef, où se trouvaient les stalles. Mais en 1766, le nombre de moines était devenu très insuffisant pour entretenir une église de ces dimensions : la décision fut alors prise de détruire la nef, et d’attribuer la totalité de l’édifice à la paroisse. Les stalles devinrent alors gênantes et leur vente fut envisagée. Heureusement le vicaire, l’abbé de Marcambye, réussit à persuader les notables de les conserver, de les placer dans le chœur actuel « afin de donner des places convenables aux paroissiens honorables ». Cela a permis de les sauver, en partie du moins : elles ont souffert de leur déplacement et de leur réinstallation dans le chœur, perdant à ce moment-là leurs hauts dossiers et baldaquins, mais souffrirent encore plus lors du bombardement de 1944 qui éventra l’église : les stalles, atteintes par des éclats d’obus ou des chutes de pierre, restèrent ensuite sous la pluie tant que la toiture ne fut pas réparée.

Classées monument historique en avril 1905, elles ont pu bénéficier d’une restauration en 1975, qui leur a redonné un peu de leur lustre d’antan.

Vous pourrez découvrir de nombreuses autres petites sculptures à travers les stalles, qu’il faut regarder de près. Mais n’oubliez pas au cours de votre visite d’admirer l’église, imposante avec son clocher carré en bâtière et son large transept.

Pendant la saison estivale, l’église est ouverte tous les jours de 10 à 18 h.

Quelques kilomètres plus loin, une autre église, encore plus imposante, vous attend, celle de Cerisy-la-Forêt, ancienne abbaye bénédictine Saint-Vigor, vendue comme bien national à la Révolution en partie à un agriculteur qui a affecté les bâtiments à un usage agricole, ce qui a permis leur conservation.

L’église Saint-Vigor possède elle aussi un ensemble de stalles qui (selon un document d’archives aujourd’hui disparu) ont été posées en 1400, ce qui en fait un des ensembles les plus anciens de France (après les stalles de la collégiale d’Écouis, des cathédrales de Poitiers, d’Évreux, de l’église de Notre-Dame de la Roche à Lévis-Saint-Nom dans les Yvelines).

Église Saint-Vigor

Elles ont également été réaménagées et mutilées mais ont conservé leurs hauts dossiers et le petit baldaquin qui protège les stalles hautes. Les jouées sont ornées d’arcs gothiques

alors que miséricordes et appuis-main ne portent pas de sculpture historiée, mais montrent une grande sobriété avec leurs feuilles étalées ou enroulées

sobriété qui correspond bien à la date proposée. Un siècle plus tard, le type de décor a bien changé, comme on a pu le voir sur les stalles de Saint-Fromond.

Le bois de chêne a été bien mis en valeur par les huchers qui ont su utiliser les mailles du bois pour donner sur les dossiers un effet de miroir, très décoratif dans sa simplicité

Cette abbaye est ouverte tous les jours en été. Pour plus de renseignements :

Lettre d’information n°64 – décembre 2021

Comme toutes les associations, Stalles de Picardie a subi les contraintes liées à la situation sanitaire de ces derniers mois qui a entraîné un ralentissement, voire un arrêt total des activités en public. Pour nous, cette période a coïncidé avec la fermeture de l’église, inaccessible en raison des importants travaux de restauration sur l’abside et les vitraux : la concordance de ces événements a sans doute minimisé les répercussions négatives de la crise sanitaire sur notre association.

Mais il est temps de reprendre des activités ! Nous avons hâte de retrouver les membres fidèles de l’association, d’en accueillir de nouveaux à qui nous pourrons faire découvrir les richesses architecturales, mobilières, historiques de l’église de Saint-Martin-aux-Bois…

La Médiévale de l’abbaye

Les mois qui viennent de s’écouler n’ont cependant pas été des moments d’immobilité pour Saint-Martin-aux-Bois : si nous n’avons pas pu ouvrir l’église pour les journées du patrimoine, comme nous le faisons régulièrement depuis 1996, le village a tout de même été en fête en ce mois de septembre. La deuxième édition de la Médiévale, proposée par l’association du Cerbère, a en effet attiré, les 11 et 12 septembre derniers, un public fourni qui a pu découvrir sur différents stands certains aspects de la vie au Moyen Âge, les costumes, les armes, la nourriture… Article sur le site communal

La prochaine édition de cette manifestation est prévue en 2023.

Travaux

L’église a également été le lieu en 2020 et 2021 d’une intense activité de la part des équipes de tailleurs de pierre et de spécialistes des vitraux, et les travaux de restauration de la maçonnerie et des vitraux de l’abside de l’église sont maintenant terminés : la réception des travaux a eu lieu le 29 octobre 2021, à la satisfaction des différents partenaires, qui ont souligné le respect du calendrier prévu (un léger retard a été enregistré, en liaison avec les interruptions de chantier dues au coronavirus). Après le démontage des échafaudages, il sera procédé au dépoussiérage complet de l’église, car, malgré les précautions prises par les entreprises, ce genre d’opération génère beaucoup de poussière !

L’église devrait donc être à nouveau ouverte au culte et aux visites au début de l’année 2022. Une inauguration officielle aura lieu au printemps (la date devra tenir compte des élections à venir).

Statue de la Vierge à l’Enfant

Un autre événement important attirera l’attention sur l’église de Saint-Martin-aux-Bois : la statue de la Vierge à l’Enfant, volée en 1959 et retrouvée en 2020 grâce aux services du ministère de la Culture et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBS), retrouvera une place dans l’église. Actuellement, cette statue est abritée au musée départemental de Beauvais, en attendant que les conditions de sécurité soient réunies dans l’église de Saint-Martin-aux-Bois.

Assemblée générale

En ce qui concerne plus précisément la vie de notre association, nous vous proposons de nous retrouver le samedi 22 janvier 2022, pour une assemblée générale : notre dernière assemblée a eu lieu le samedi 5 septembre 2020, et vu le peu d’activités prévues en raison des travaux et de la crise sanitaire, il a semblé aux membres du Conseil d’administration qu’une réunion début 2022 serait suffisante pour faire le bilan des années précédentes et surtout organiser les activités à venir.

L’assemblée générale aura lieu le matin, et, l’après-midi, nous proposerons à nos adhérents une visite de l’église restaurée et de ses vitraux. La journée se terminera par un verre amical.

(Précisons que la journée entière sera respectueuse des consignes sanitaires en vigueur le 22 janvier)

En raison de la situation sanitaire, l’AG n’aura pas lieu en janvier mais en février-mars.

Visites estivales de l’église

L’année 2022 verra la reprise des visites estivales de l’église abbatiale : nous espérons pouvoir, chaque dimanche après-midi des mois de juillet et août, accueillir le public pour des visites simples ou guidées, rapides ou approfondies… Pour que ces visites se déroulent le mieux possible, il est nécessaire que deux bénévoles au moins soient présents chaque après-midi : un « guide » qui peut donner des informations sur l’histoire de l’abbaye, sur l’église et son mobilier ; il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste d’histoire ou d’histoire de l’art, le visiteur curieux pouvant se référer au petit livret de l’association ; un autre bénévole tient la table de presse où nous proposons aux visiteurs diverses publications sur l’église.

Nous faisons appel à vous pour ces après-midi de l’été ! Plus nous serons nombreux à nous répartir les tâches, moins ces dernières sembleront pesantes. Nous établissons un tableau des permanences au mois de mai ou juin : n’hésitez pas à nous contacter si vous disposez d’un peu de temps un dimanche après-midi et souhaitez le passer (au frais) dans le cadre très agréable de l’église de Saint-Martin-aux-Bois…

Exposition de photos de stalles

Et si vous acceptez de donner un peu de votre temps, vous pourrez profiter aussi de l’exposition de photos sur les stalles que quelques membres sont en train de préparer ! Nous y travaillons depuis quelques mois déjà, et elle devrait voir le jour d’ici l’été 2022, pour être présentée pendant les visites estivales et les journées du patrimoine.

Il s’agira d’une exposition de photos montrant les différents sujets qu’on peut trouver sculptés sur les stalles, appuis-main, miséricordes, jouées. Les stalles de Saint-Martin-aux-Bois seront bien sûr à l’honneur, mais nous ferons appel à d’autres ensembles de stalles de toute la France, ce qui permettra de comparer des mobiliers différents, et peut-être de donner envie à notre public de partir à la découverte de stalles d’autres régions…

Publication

En 2022, nous espérons également pouvoir vous proposer les Actes du colloque organisé en mai 2021 à l’occasion des 500 ans des stalles de la cathédrale d’Amiens. Ce sera un volume assez important qui rassemblera une douzaine de communications présentées lors du colloque, et de nombreuses illustrations. Les articles publiés portent sur les stalles de la cathédrale d’Amiens, mais aussi sur celles d’autres églises, ou sur certains points particuliers, tels que les représentations de la musique et du chant à travers les sculptures de ce mobilier.

En attendant cette publication (au 2e semestre, nous l’espérons), il est possible de retrouver les différentes conférences présentées lors du colloque et de la journée d’études sur les sièges qui l’a précédé, sur le site internet de l’Université de Picardie Jules Verne, grâce à l’adresse suivante :

https://webtv.u-picardie.fr/videos.php?cat=94&sort=most_recent&time=all_time&seo_cat_name=

Nous vous souhaitons une très bonne fin d’année, gardez-vous en bonne santé !

Nous vous retrouverons avec plaisir à Saint-Martin-aux-Bois le samedi 22 janvier 2022.

Lettre d’information n°63 – août 2021

Olivier Blangy

Nous avons la tristesse de vous faire part du décès brutal d’Olivier Blangy, secrétaire de mairie à Saint-Martin-aux-Bois depuis des années. Vous n’aviez sans doute jamais eu l’occasion de le rencontrer, mais notre association a souvent eu l’occasion de travailler avec lui pour les différents travaux de restauration entrepris dans l’église. Il était très efficace, très dynamique, et le travail avec lui était toujours agréable. Vous trouverez ici l’hommage qui lui a été rendu par Alain Lebrun, maire de la commune.

Nous adressons nos condoléances à sa famille. Nous garderons de lui un excellent souvenir.

Où en sont les travaux sur le chevet de l’église ?

La première tranche, qui concernait la restauration des quatre baies impaires (côté nord) est terminée depuis début avril, avec un léger retard dû à la situation sanitaire et à quelques travaux supplémentaires, non prévisibles avant d’avoir démonté les ferronneries.

Les vitraux nettoyés et restaurés ont fière allure, ils sont beaucoup plus clairs et ont retrouvé la vivacité de leurs couleurs. Le petit vitrail du XIIIe siècle représentant un chanoine qui offre une verrière à l’église a été reposé légèrement en avant de la surface vitrée, pour bénéficier d’une protection supplémentaire. Il est maintenant très lisible.

La tranche optionnelle a donc pu commencer pour les baies paires, c’est-à-dire les trois baies du côté sud.

Des travaux de maçonnerie sont nécessaires sur la baie n° 6 : plusieurs pierres des meneaux devront être remplacées. Sur les autres baies, les pierres sont en bon état, et il n’y aura, semble-t-il, que du rejointoiement à faire. Il y aura également moins de travaux de serrurerie sur le côté sud que sur le côté nord.

Le travail dure environ six semaines pour une baie, ce qui permet d’envisager l’achèvement des restaurations proprement dites pour la fin du mois d’octobre (s’il n’y a pas de surprise à la dépose des vitraux). Viendront ensuite le démontage des échafaudages et des diverses installations nécessaires au chantier, le décoffrage des stalles, et le nettoyage de l’église… dans laquelle la poussière est abondante !

Si tout se déroule comme prévu, l’église devrait rouvrir ses portes au public en début d’année 2022.

Statue de la Vierge à l’Enfant

Et lorsque l’église rouvrira ses portes… la statue de la Vierge à l’Enfant, volée en 1959 et retrouvée en 2020 grâce aux services du ministère de la Culture et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBS), pourra y reprendre sa place.

Le service de la police disposait du dépôt de plainte fait au moment du vol, ce qui a facilité la procédure de récupération de la statue par l’État.

Elle sera présentée dans l’église où elle bénéficiera d’un système de sécurité et de protection posé par une entreprise agréée par la DRAC.

Notre association se chargera de préparer un petit panneau présentant l’œuvre et rappelant son histoire, qui pourra être disposé comme les autres panneaux explicatifs que nous avons offerts à l’église (sur les stalles, les vitraux, la peinture murale, etc.)

Colloque « Les stalles de la cathédrale d’Amiens : 500 ans »

Le colloque que nous avons organisé en partenariat avec l’association Misericordia International, le Musée de Picardie, l’Université de Picardie Jules Verne et l’équipe de recherche TrAme, s’est finalement tenu les 21 et 22 mai 2021, en visio-conférences.

Initialement prévu en novembre 2020, il a été reporté, à cause du confinement lié au virus, mais n’a tout de même pas pu se tenir en présentiel. Il nous a semblé risqué de le reporter une nouvelle fois, et nous avons préféré le maintenir au mois de mai, mais à distance. Merci à l’Université de Picardie Jules Verne et aux services techniques qui ont permis cette réalisation.

Le public a pu suivre les conférences et les débats, avec parfois quelques petites difficultés pour se connecter, mais dans l’ensemble sans trop de problème. Bien sûr, tout le monde, les intervenants aussi bien que le public, aurait préféré se rencontrer, discuter face à face… mais les échanges ont tout de même eu lieu, et nous avons reçu beaucoup de témoignages de satisfaction et de réactions positives !

Retrouvez le compte rendu rapide de ce colloque. Les conférences devraient prochainement être mises en ligne sur le site internet de l’Université de Picardie Jules Verne. Cela ne nous empêchera pas de publier un volume d’Actes avec le texte intégral de toutes les communications (l’ouvrage pourrait paraître dans un délai d’un an).

Parmi les conférences présentées lors de ces journées, celle de François Séguin, conservateur au musée de Picardie, et de Kristiane Lemé-Hébuterne, présidente de Stalles de Picardie, était particulièrement intéressante pour notre association, puisqu’elle portait sur la miséricorde amiénoise achetée en 2017 et offerte en juin 2018 au musée de Picardie (voir notamment les Lettres d’Information n° 50, juillet 2015, et 57, septembre 2018). L’achat de cette miséricorde a été motivé par les nombreux points communs qu’elle présente avec d’autres éléments de stalles que possédait déjà le musée de Picardie (trois miséricordes et un panneau sculpté), et le fait qu’elle semble provenir d’un ensemble de stalles amiénois proche de celui de la cathédrale d’Amiens.

Avant de proposer une nouvelle présentation de la vitrine consacrée aux restes de stalles, François Séguin a fait procéder à la « restauration » et surtout à l’analyse de ces différents éléments afin de les comparer et de tenter de les dater. C’est le C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France) qui, dans son centre de Versailles, a été chargé des opérations. Les miséricordes ont tout d’abord été soigneusement nettoyées ce qui a permis de bien observer le bois. Mais l’analyse dendrochronologique n’est pas aisée, car les cernes du bois ne sont pas suffisamment accessibles. Par ailleurs, aucun morceau d’aubier ou d’écorce n’a été conservé (le bois utilisé par les artisans au Moyen âge devait être débarrassé de ces parties de l’arbre dans lesquelles les insectes pouvaient subsister), ce qui ne permet pas de fixer avec précision la date d’abattage des arbres. Cependant, les spécialistes sont arrivés à la conclusion que les quatre miséricordes étaient contemporaines les unes des autres, et postérieures aux stalles de la cathédrale d’Amiens (terminées en 1520 environ). La date suggérée, les années 1530, correspond à celle de la réalisation des sculptures de la clôture du chœur nord de la cathédrale amiénoise, l’histoire de saint Jean-Baptiste. Du point de vue du style, il y a aussi de grandes ressemblances. Le panneau sculpté, qui montre le sacre d’un évêque, et pourrait être un dorsal de stalle haute, ne provient pas du même ensemble et ne date pas des mêmes années.

La provenance du bois, du chêne, n’a pu être définie avec précision : les arbres ont poussé dans le quart nord-est de la France…

La miséricorde à laquelle notre association a permis de retrouver ses « petites sœurs » au musée de Picardie garde donc toujours une part de mystère : de quel ensemble de stalles provient-elle, de quelle église ? Nous ne le saurons peut-être jamais. Mais nous savons maintenant qu’en pleine Renaissance des artisans continuaient à Amiens à sculpter des stalles historiées de sujets religieux, comme l’avaient fait, quelques années plus tôt, les artisans des stalles de la cathédrale.

Activités à venir :

  • 11 et 12 septembre 2021 : La Médiévale de l’abbaye de Saint-Martin-aux-Bois organisées par la Confrérie du Cerbère (plus d’informations sur la Page Facebook dédiée à l’évènement) et le Comité des fêtes de la commune.

(nous ne proposons aucune activité pour les Journées du Patrimoine, les 18 et 19 septembre, en raison des travaux sur le chevet de l’église)

  • 22 janvier 2022. Assemblée générale. Notre dernière assemblée générale (celle clôturant l’année 2019) a eu lieu le samedi 5 septembre 2020. L’année 2021 ne nous a pas permis d’être très actifs, aussi le Conseil d’administration a-t-il décidé de faire une seule AG pour les années 2020 et 2021 : la date est fixée au samedi 22 janvier 2022 (matin)

Nous proposerons un petit événement culturel et festif le samedi après-midi !

Information

Le Musée de Picardie présente une exposition sur les Puys d’Amiens : les « puys » sont des œuvres que les maîtres de la confrérie du Puy Notre-Dame faisaient réaliser chaque année, en honneur à la Vierge. Cette confrérie, à vocation religieuse, littéraire, artistique et sociale, a été fondée à la fin du XIVe siècle et a été active jusqu’au XVIIIe. Beaucoup d’œuvres réalisées ont été perdues, mais quelques magnifiques témoignages subsistent, conservés au musée de Picardie ou dans d’autres musées, et qui ont pu être rassemblés dans cette exposition.

Parmi ces œuvres figurent plusieurs tableaux ornés de cadres sculptés : les cadres des années 1519 à 1521 possèdent des traits communs avec les sculptures gothiques des stalles de la cathédrale d’Amiens. Il est vraisemblable que les commanditaires des Puys aient fait appel à certains artisans des stalles, quasiment terminées en 1519.

L’exposition se tient au Musée de Picardie, à Amiens, du 3 juillet au 10 octobre 2021. N’hésitez pas à aller la visiter, et profitez-en pour aller admirer les miséricordes récemment restaurées, parmi lesquelles vous retrouverez celle que notre association a achetée pour l’offrir au Musée !

Appel à cotisation

Il est encore temps de renouveler votre adhésion… si vous ne l’avez pas déjà fait !

Colloque « Stalles d’Amiens – 500 ans ! »

Le colloque commémorant les 500 ans de la pose des stalles de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens est organisé par les associations Stalles de Picardie et Misericordia International, en partenariat avec le Musée de Picardie, l’Unité de Recherche TrAme 4284 de l’Université de Picardie Jules Verne, l’Institut de Recherche en Musicologie IReMus UMR 8223 Sorbonne Université, la Société des Antiquaires de Picardie et Amiens métropole.

Pour respecter les contraintes liées à la situation sanitaire, et ne pas mettre en danger la santé des participants, ce colloque se déroulera à distance, les vendredi 21 et samedi 22 mai. Il sera précédé par une journée d’études « Stalles, chaires et sièges ».

Toutes les communications seront présentées en visio-conférence (grâce à Zoom) et des moments de discussion et d’échange sont prévus. Ce sera moins agréable qu’une véritable rencontre, mais il nous a semblé préférable de maintenir le colloque au mois de mai. Bien sûr, nous ne pourrons faire les visites prévues, et nous le regrettons, mais nous avons choisi la prudence.

Vous trouverez le programme des trois journées ci-joint.

Pour suivre les diverses communications, il vous suffira de vous connecter, en copiant/collant l’adresse suivante dans votre navigateur :

https://u-picardie-fr.zoom.us/s/87063180870

et, si votre ordinateur le demande, de donner les informations suivantes :

ID de réunion: 870 6318 0870

Code de secret : 255263

Vous pouvez diffuser le programme et le lien à toute personne intéressée par nos travaux.

En espérant vous retrouver nombreux, derrière nos écrans…

Lettre d’information n°62 – septembre 2020

Assemblée Générale du 5 septembre 2020

Compte-rendu

Le samedi 5 septembre 2020, à 14 h 30, les membres de Stalles de Picardie, dûment convoqués par convocation en date du 30 juillet 2020, se sont réunis en la salle communale de Saint-Martin-aux-Bois pour l’assemblée générale annuelle, sous la présidence de Kristiane LEME, présidente.

Présents : A. Bonte, M. Fatras, P. Feugey, R. Gardin, D. Gasulla, C. Guizard, M-C. Guizard, Th. Hainsselin, J. Jacquand-Sebbe, H. Le Pochat, A. Lebrun, Kr. Lemé, E. Marsaux, B. Minart, P. Neveux, Ph. Stoeckel, B. Thiou, V. Villain

Excusés et ayant donné pouvoir : J. de Beurville, J. Bondrole, R. Bulan, C. Chatellain, A. Guyard, G. Hébuterne, A. Le Faou, P. Lemé, V. Lesert, P. Morel, R. Verhun

Quorum à atteindre en fonction du nombre de membres à jour de cotisation 2019 : 30 personnes
11 pouvoirs et 18 présents : le quorum est presque atteint. Compte tenu de la situation sanitaire, et l’Assemblée générale ayant déjà dû être reportée, nous considérons (après vote des présents) que la présente AG peut se tenir : le compte rendu sera envoyé à tous pour approbation.

Ordre du Jour :

  • Bilans de l’année 2019 : moral, d’activités, financier. Discussion, approbation des bilans.
  • Renouvellement des membres du CA (sortants en 2020 : Alain Bonte, Claude Boulet et Véronique Villain).
  • Activités pour l’année 2020 :
    • Publication des Actes de la 7e journée d’étude à Saint-Martin-aux-Bois, sur les chanoines réguliers
    • Journées du patrimoine, 21 et 22 septembre : la tête dans les étoiles – Annulation
    • Colloque « Les stalles d’Amiens : 500 ans »
    • Travaux de restauration de l’abside de l’église…
    • Préparation d’une exposition sur les stalles de Saint-Martin-aux-Bois
  • Présentation du budget 2020
  • Débat et questions diverses
  • Clôture de l’AG
  • Le scoop final

Mais tout d’abord : appel des questions diverses. Étant donné l’absence de questions diverses, nous commençons notre ordre du jour.

I – Bilan moral :

Nombre d’adhérents 60 + 5 membres d’honneur, : en 2020, pour l’instant 40 adhérents sont à jour de cotisation.

II – Bilan d’activités :

Rappel des activités, dont le compte-rendu a été présenté dans les dernières Lettres d’information.

Activités sur place légèrement réduites, parce que nous attendions le démarrage des travaux sur le chevet de l’église, qui finalement n’ont commencé qu’en 2020 :

  • 7 juillet, encore une belle journée de Métiers d’art organisée par Monique, notre vice-présidente. Nous avons accueilli environ 230 visiteurs ; malgré la défection de dernière minute d’un exposant et du guitariste qui devait faire l’animation musicale, la journée s’est très bien passée et a été appréciée. L’atelier calligraphie a eu un grand succès.
  • Dimanches d’été. Bonne fréquentation, pour une fois régulièrement répartie sur les différents dimanches : 152 visiteurs, toujours très intéressés, assez généreux (515 € de ventes, 293 € de dons, ce qui est bien pour 152 visiteurs)
  • Visites de groupe réalisées par Bernard. Quelques contacts pour des visites de groupe ont été repoussés vu les travaux d’où un moindre nombre de visites de groupe
  • Journées du patrimoine 2019 : nous n’avions pas prévu d’être présents pour les journées du patrimoine, les 21et 22 septembre, mais la Compagnie du Cerbère a proposé une animation, les Médiévales, qui ont attiré beaucoup de monde : 1500 personnes en deux jours !

Activités de recherche :

  • 25 mai, Journée d’étude sur les chanoines réguliers. Organisée une fois encore avec Julie Colaye, doctorante en histoire médiévale, et le soutien financier de l’équipe de recherche TrAme de l’UPJV. 9 intervenants, dont certains venant d’assez loin, ce qui montre que nos journées d’étude commencent à être connues et appréciées des chercheurs en histoire. Environ 25 personnes ont suivi les travaux. Nous avons reçu les remerciements de tous les participants pour la qualité de l’accueil.
  • Les Actes de la journée d’étude 2018 étaient prêts pour le 25 mai. Ils sont élaborés par Julie Colaye et moi-même, et nous bénéficions là aussi de l’aide financière de TrAme de l’Université de Picardie.

Activités pour la vie de l’association :

  • Site internet, page Facebook, Lettre d’Information numérique : tout cela a été repris par Marie-Christine Guizard qui a rénové le site (qui avait plus de 5 ans), l’a modernisé, rendu plus attrayant, a pris tout cela en charge, et notre association reçoit des félicitations de la part de ses membres mais aussi de personnes extérieures qui trouvent des informations qui les intéressent et peuvent communiquer avec nous plus facilement. Notre présidente reçoit des félicitations pour le site qu’elle partage avec Marie-Christine.
  • La Lettre d’Information a également été rénovée, et est envoyée par Internet à nos membres. Mais nous continuons la Lettre papier pour les membres qui n’ont pas Internet ou la préfèrent de façon traditionnelle. Dernières parutions : n° 59 en juin et n° 60 en décembre 2019.
  • Le Crédit agricole a lancé un concours J’aime mon association : il suffisait de voter par Internet pour une des associations proposées par les caisses locales du Crédit agricole. Quelques petits couacs informatiques… Nous avons eu une centaine de votes, ce qui n’est pas mal du tout par rapport à l’ensemble des votes puisque nous sommes ainsi parvenus en seconde place, mais nous n’avons pas gagné.
  • Nous avons réuni le CA deux fois, le 19 janvier et le 30 novembre 2019.
  • Et l’Assemblée générale le 4 mai 2019 : suivie d’une conférence par un architecte sur les travaux de l’abside

Ce bilan d’activité est accepté à l’unanimité des présents, aucune opposition ni abstention.

III – Bilan financier de l’année 2019 :

Dépenses :                 2 565,91 €
Gros postes de dépenses : frais de réception 808,52 €, Imprimerie 702,08 €

Recettes :                   4 143,37 €
Gros postes de recettes : adhésions 1 250 €, ventes d’ouvrages 1 193,70 €

Solde annuel :            + 1 577,46 €
Voir le tableau de détails de notre trésorier en annexe 1.

Bilan détaillé des manifestations 2019 (annexe 2) :
Journée des métiers d’art : solde final négatif de 111, 79 €
Journée d’étude : solde final positif de 117 € restant à notre charge (attention : le terme « inscriptions » correspond en fait à des repas et non des frais d’inscription)

Stocks (hors cartes postales et marque-pages, que nous offrons). Voir annexe 3.
Valorisation calculée avec abattement de 20 %

Au 31 décembre 2019, l’association disposait de 14 387,09 €

Les bilans sont soumis aux votes des membres et adoptés à l’unanimité, sans aucune opposition ni abstention.
À propos des tookets, notre Présidente fera un mail au Crédit Agricole pour le remercier et demander comment remercier ceux qui nous versent des tookets.
Rapidement, bilan actuel au 29 aout 2020 : sur le compte 1 266,18 €
                                               Livret A 14 196,54 €
                                               Total : 15 544,01 €

IV – Élections au CA :

Sortants en 2020 : Alain Bonte, Claude Boulet et Véronique Villain : ces trois personnes se représentent et sont réélues à l’unanimité des présents : aucune abstention ni opposition.
L’Assemblée générale reprend ensuite pour envisager l’avenir.

V – Propositions d’activités pour 2020 et l’année suivante :

  • Publication des Actes de la journée d’étude de mai 2019 : 150 exemplaires auraient dû être disponibles aujourd’hui mais un problème technique est intervenu chez l’imprimeur ! (le volume fera 180 pages env. dont 50 en couleurs : la machine les avait tirée en noir et blanc). Aide financière de l’Université de Picardie (env. 1 800 €. Reste à charge à prévoir de notre côté)
  • Journées du patrimoine, 19 et 20 septembre : l’église sera fermée, les visites impossibles. Nous avions envisagé une animation avec l’association Repères, comme il y a deux ans. Mais les contraintes liées à la Covid-19 rendent très difficile l’organisation de ce genre de manifestation : distance physique, impossibilité pour les visiteurs d’utiliser les télescopes et lunettes astronomiques, nécessité d’enregistrer les coordonnées des visiteurs pour les contacter en cas de COVID chez l’un des participants. Il nous a semblé plus sage de ne pas proposer une animation « au rabais » et d’annuler tout simplement.
  • Journée d’étude : l’année 2020 est celle des 800 ans de la cathédrale d’Amiens et des 500 ans des stalles d’Amiens (posées entre 1519 et 1521). S’il n’y aura pas de journée d’études en 2020 à Saint-Martin-aux-Bois, il y aura en revanche un colloque consacré à ces stalles, vendredi 20 et samedi 21 novembre, au musée de Picardie, avec un riche programme. Et des aides financières de l’Université, d’Amiens métropole, de la Société des Antiquaires de Picardie, et le soutien logistique et scientifique du musée de Picardie, et du diocèse. Organisation : Stalles de Picardie et Misericordia International, UPJV, Amiens Métropole, Musée de Picardie, Amis de la cathédrale et Société des Antiquaires de Picardie. Concert, visites… feront partie du colloque.
    On aura recours à une visio-conférence pour les intervenants les plus lointains très probablement.
    Le vendredi soir est prévu un concert de musique médiévale.
    Le samedi, visite conférence par François Séguin du Musée de Picardie mettant en valeur les éléments de stalles conservés au musée de Picardie dont l’élément que notre association lui a offert : tous les éléments en bois seront restaurés et feront l’objet d’une analyse dendro-chronologique : on devrait avoir le 21 novembre les résultats de ces analyses.
    L’après-midi est prévue une visite de stalles de la cathédrale d’Amiens après inscription obligatoire et avec port obligatoire du masque.
    Ce colloque est gratuit mais sur inscription. Espérons que les contraintes sanitaires permettront la tenue de ce colloque !
  • Travaux de restauration de l’abside de l’église : Alain Lebrun, maire de Saint-Martin-aux-Bois, donne des informations sur les travaux en cours et la signature du contrat de mécénat avec le Crédit Agricole pour la restauration des verrières.
    Nous en sommes maintenant au 8e mois de travaux, commencés fin janvier 2020.
    La crise sanitaire n’a pas épargné l’abbaye : il a en effet fallu pratiquer une interruption des travaux de 45 jours, faute de main d’œuvre.
    Les vitraux sont à ce jour démontés.
    La baie 0 (c’est-à-dire la baie centrale) a fait l’objet de gros travaux de maçonnerie qui sont presque achevés.
    On attaque donc la dépose des meneaux et leur restauration. Les professionnels de la taille de pierre travaillent sur place.
    Les vitraux démontés et apportés près d’Auxerre sont restaurés voire réparés même si le plomb n’est pas trop abimé. Le maitre verrier ART Vitrail, près d’Auxerre, a remporté l’appel d’offre avec le délai de 21 mois maximum (les ateliers Courageux, qui connaissent l’église et ont par le passé travaillé sur les vitraux, n’ont pas répondu à l’appel d’offres, à cause de ce délai de 21 mois, trop court pour eux). Art vitrail fait un travail minutieux avec brossage à l’eau savonneuse et à la main.
    Il y a eu quelques surprises sur la serrurerie, très abimée. Et surtout, curieusement, elle n’est pas toujours intégrée dans les meneaux donc certaines barlotières doivent être rallongées car elles étaient de longueur insuffisante et ne tenaient qu’avec du mortier.
    La phase 1 devrait être terminée fin 2020, la phase 2 pourrait commencer début 2021, pour une fin de restauration fin 2021.
    Vendredi prochain aura lieu un bel évènement avec le Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat et la Fondation Crédit Agricole Pays de France car ces deux institutions ont amené 100 000 euros. Pour mémoire, en avril cet événement avait dû être reporté.
  • Exposition sur les stalles de Saint-Martin-aux-Bois et d’ailleurs ? Nous avons commencé à réfléchir et préparer une exposition de photos sur les stalles : exposition générale, sur toutes les stalles de France, mais en mettant particulièrement en valeur les stalles de Saint-Martin-aux-Bois et celles de Picardie pour que cette exposition puisse « tourner » en Picardie.
    Alain Bonte et moi-même possédons déjà pas mal de photos, et nous savons que nous pouvons compter sur les photos de Roland Gardin, également.
    Une demande d’aide sera sans doute à envisager, pour les frais de préparation : supports, tirages papier des photos…
    Une réunion est à prévoir sous peu pour poursuivre ce projet d’exposition.
    Il y aura un coût pour cette exposition : aluminium pour les tirages avec une couche protectrice.
    Roland Gardin précise qu’il faut faire très attention aux encres de tirage pour que l’exposition dure dans le temps et il faut demander une garantie pour la tenue pour résister aux ultra-violets.
    Le Noir et Blanc tiendra mieux que les couleurs.
    Les lieux d’exposition restent à définir.
    Roland Gardin suggère de disposer des photos des stalles de Saint-Martin à l’extérieur pour les gens qui viennent pour visiter les stalles et ne peuvent pas les voir en raison des travaux, en s’inspirant des panneaux faits par l’association des chars (Alain se rapproche d’eux au sujet de ces tableaux)

VI – Budget prévisionnel 2020 :

Voir Annexe 4.
Tous les volumes des actes sont désormais vendus à 20 euros et on fera des lots promotionnels pour le colloque de novembre 2020.

Questions diverses :

Impôts : en juillet 2020 les impôts d’Amiens ont demandé que l’association fasse une déclaration annuelle d’impôts alors que l’association ne touche pas de bénéfice de valeurs mobilières.
Il semblerait que toutes les associations doivent remplir cette déclaration y compris si c’est pour noter « néant » sur la déclaration… Afin d’éclaircir nos obligations, l’AG décide qu’il faut contacter la MAAM pour lui exposer notre interrogation.
Toutes les affaires juridiques concernant les associations sont du ressort du tribunal de grande instance.
Le présent procès-verbal enregistre le changement de siège social de notre association en ce qui concerne l’administration des impôts pour être relevable des impôts de Clermont.


Le scoop !


Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat et la Fondation Crédit Agricole Pays de France apportent leur soutien à la sauvegarde des verrières.

Présentation du projet

Journée du 11 septembre 2020


Annexes financières

Annexe 1. Bilan de l’année 2019

ComptesDépensesRecettes
Site Internet (hébergement, nom de domaine)51,45 € 
Adhésions autres associations (Maison Assoc Amiens métropole)25,00 € 
Affranchissement182,67 € 
Assurance193,19 € 
Frais réception/représentation808,52 € 
Imprimerie (Affiches, Actes II)702,08 € 
Prestation Intervenants/Exposants140,00 € 
Transport163,00 € 
Adhésions 2019 1 250,00 €
Dons 387,30 €
Journée d’études : inscriptions 256,00 €
Journée Métiers d’art : inscriptions artisans 240,00 €
Subvention Mairie Saint-Martin-aux-Bois 150,00 €
Tookets Crédit Agricole 570,18 €
Ventes d’ouvrages 1 193,70 €
Intérêts Livret A 96,19 €
Total2 565,91 €4 143,37€
Soit solde positif 1 577,46 €

Soldes au 31 décembre 2019

Livret A13 396,54 € Rappel 
Caisse69,26 € Avoir au 01/01/201912 809,63 €
Compte bancaire921,29 € Excédent 20191 577,46 €
Total14 387,09 €  14 387,09 €

Annexe 2. Bilan détaille des manifestations 2019

Journée des Métiers d’ArtInscriptions artisans240,00 €
Vente d’ouvrages179,50 €
Affranchissement-21,12 €
Frais réception/représentation-353,97 €
Imprimerie-16,20 €
Prestations intervenant-140,00 €
Résultat :-111,79 €
Journée d’ÉtudeInscriptions256,00 €
Vente d’ouvrages45,00 €
Frais réception/représentation-184,00 €
Résultat :117,00 €

Annexe 3. Stocks au 31 décembre 2019

Année de publicationQuantité commandéePrix d’achatStocksPrix à l’unitéValorisation (avec abattement de 20 %)
Livrets201510001 458,38 €7908,00 €5 056,00 €
Livre Les stalles20164004 295,71 €20023,00 €3 680,00 €
Actes I20151503 393,00 €4820,00 €768,00 €
Actes II2018100563,61 €3220,00 €512,00 €
Actes III2019100602,28 €7220,00 €1 152,00 €

Annexe 4. Budget 2020

Journée d’accueil – Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat et la Fondation Crédit Agricole Pays de France

Le vendredi 11 septembre 2020, la Mairie de Saint-Martin-aux-Bois et l’association Les Amis de Saint-Martin-aux-Bois recevaient les représentants du Crédit Agricole d’Ile de France Mécénat et de la Fondation Crédit Agricole Pays de France dans le cadre de la signature de la convention qui concrétise leur participation au financement des travaux de restauration des verrières de l’abbatiale.

Le groupe a visité l’atelier de taille de pierre de l’entreprise Léon Noël chargée de la réfection des meneaux où le déroulement des opérations lui a été exposé. Puis l’entreprise Atelier Art Vitrail a donné toutes les explications sur le travail de restauration des verrières. Les vitraux sont actuellement en cours de restauration dans leurs locaux, à Gurgy dans l’Yonne, près d’Auxerre.

La visite a continué à l’intérieur de l’abbatiale avec l’exposé de M.Brunelle, architecte en chef des Monuments Historiques, maître d’œuvre du chantier.

Puis l’assemblée s’est retrouvée dans le jardin de Monsieur Philippe Stoeckel.
Monsieur Alain Lebrun, Maire de Saint-Martin-aux-Bois a chaleureusement remercié les représentants des Conseils d’Administration des Mécènes de l’opération.
Monsieur Étienne de Magnitot, Président de Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat puis Madame Brigitte Minart, Présidente de la caisse locale du Crédit Agricole d’Ile de France de Maignelay ont successivement pris la parole pour expliquer ce choix et rappeler le but des structures qu’ils représentent : la sauvegarde d’un patrimoine exceptionnel, la mise en valeur de savoir-faire artisanaux et à la formation de jeunes talents. L’après-midi s’est achevée autour d’un verre accompagné de petits fours préparés par Christian Hautecloche (restaurant de l’abbaye).

Quelques photos de l’évènement :

Lettre d’information n°61 – juin 2020

Sommaire :

Assemblée générale

Notre association, comme beaucoup d’autres cette année, a été obligée de renoncer à réunir son Assemblée générale, prévue le samedi 24 mars 2020.

Nous pourrions, comme la loi le prévoit, organiser une Assemblée générale par audio ou visioconférence : cette possibilité nous semble délicate à mettre en œuvre, pour des raisons techniques, et ne répond pas à notre désir de convivialité. Par ailleurs, pour Stalles de Picardie, il n’y a pas d’urgence à tenir l’Assemblée générale, puisque nous ne recevons pas d’aide financière des collectivités territoriales auxquelles nous devrions rendre des comptes.

Il nous semble préférable d’attendre que la situation sanitaire permette une véritable réunion au cours de laquelle nous pourrons, tout en appliquant les consignes de sécurité, nous retrouver et parler des projets de notre association.

Il est encore difficile dans l’immédiat de fixer une date pour cette assemblée générale : la fin du mois de juin est sans doute prématurée (surtout si le deuxième tour des élections municipales a lieu à ce moment-là).

Nous verrons comment la situation évolue dans les semaines qui viennent et quelles seront les directives gouvernementales, avant de choisir une date de réunion, vraisemblablement début septembre.

Nous espérons vous retrouver tous en bonne santé à cette occasion !

Travaux sur l’église

Le chantier sur le chevet de l’église avait bien démarré, mais a dû être interrompu, en application des règles sanitaires. Après une réunion sécurité qui a permis de vérifier que les conditions de travail respectaient les directives COVID-19, la reprise du chantier a été fixée au lundi 27 mai.

Mais pendant les semaines de confinement, il n’y a pas eu arrêt complet de l’activité ! Les vitraux avaient été soigneusement démontés, après avoir été numérotés pour qu’on puisse localiser précisément chaque morceau dans la verrière. Transportés dans les ateliers des vitraillistes, ils ont déjà été l’objet des soins des spécialistes.

2020 : 800 ans de la cathédrale d’Amiens, 500 ans des stalles de la cathédrale…

De nombreuses manifestations étaient prévues pour commémorer le début des travaux de construction de la cathédrale d’Amiens, tout au long de l’année 2020. Bien sûr, tout ce qui devait avoir lieu au cours du premier semestre a été annulé, et reporté à des dates ultérieures, qui restent encore à déterminer.

Les associations Stalles de Picardie et Misericordia International (en partenariat avec, notamment, l’Université de Picardie, le Musée de Picardie, Amiens métropole) organisent à l’occasion de la construction et de la pose des stalles dans le chœur de la cathédrale amiénoise, il y a 500 ans, un colloque qui devrait avoir lieu les vendredi 20 et samedi 21 novembre 2020. Nous vous présentons un pré-programme (donc non encore définitif) que nous espérons pouvoir réaliser aux dates prévues.

Lexique des stalles médiévales

Nous avons le plaisir d’annoncer la parution d’un ouvrage que les amateurs de stalles attendaient depuis longtemps : le Lexique des stalles médiévales, mis en œuvre par différents membres fondateurs de Stalles de Picardie, Elaine C. Block, Frédéric Billiet, et votre présidente, Kristiane Lemé-Hébuterne. Cet ouvrage de 148 pages est un guide qui aidera les visiteurs qui s’intéressent aux stalles à mieux les regarder et à mieux les comprendre.

Sont tout d’abord rapidement présentées l’histoire et la fonction des stalles en général ; le lexique proprement dit donne ensuite les définitions des différentes parties des stalles, et des principaux motifs sculptés. De très nombreuses photos des stalles de treize pays d’Europe illustrent le lexique et en rendent sa lecture plus facile et plus agréable.

C’est un ouvrage bilingue, en Français et en Anglais, et les termes du lexique sont traduits également en Allemand et Néerlandais.

148 p., ISBN: 978-2-503-51512-0

Brepols, 2019

75,00 €

Autre lecture pour l’été…

Peut-être aurez-vous l’occasion cet été de visiter un musée et d’y découvrir des œuvres d’art, tableaux, statues… Vous vous poserez peut-être la question de savoir où était telle ou telle œuvre avant d’être suspendue au mur de ce musée.

Pour répondre à cette question, que, semble-t-il, beaucoup de curieux se posent, le Musée de Strasbourg a organisé une exposition Avant le musée… à quoi servaient les tableaux ? Ouverte le 20 septembre 2019, l’exposition est prolongée jusqu’au 2 août 2021.

Le catalogue qui accompagne l’exposition est destiné à aider les visiteurs à mieux comprendre l’origine des œuvres de tous les musées : aucune œuvre n’a été créée pour figurer dans un musée ! Rappelons que les musées, au sens actuel du terme, n’apparaissent véritablement qu’à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, pour recueillir justement des œuvres jugées artistiques, patrimoniales, mais qui ont perdu leur fonction, leur utilité.

Les œuvres que nous appelons « œuvres d’art » et admirons comme telles ont été créées avec une fonction, elles « servaient » à quelque chose : c’est le cas des stalles, qui étaient avant tout des sièges destinés aux religieux, indispensables pour qu’ils puissent se réunir et prier dans leur église. De la même façon, les tableaux, les retables, étaient peints pour susciter la piété des contemporains.

L’ouvrage publié par les Musées de Strasbourg présente, d’une façon un peu inhabituelle, une trentaine d’œuvres choisies parmi celles qui sont exposées dans les Musées de la ville de Strasbourg. Ce n’est pas le style du peintre ou du sculpteur qui est mis en avant, mais les raisons de la création de l’œuvre, son usage, sa fonction, à qui, à quoi elle devait servir.

Vous pouvez retrouver toutes les informations sur le site du musée

Catalogue Avant le musée, Dominique Jacquot, édition des Musées de Strasbourg, 2019, 106 p., 18 €

ISBN 9782351251690

Un peu d’histoire… et de cuisine !

L’épidémie de Covid-19 qui touche notre monde cette année n’est pas la première épidémie que connaît l’humanité ! Au Moyen Âge, la peste, à plusieurs reprises, s’est répandue et a fait des ravages. Et déjà, des hommes se sont dévoués pour aider leurs contemporains.

C’est le cas de Nostradamus ! Vous avez déjà entendu son nom évoqué à propos de ses soi-disant capacités de devin… Ce qui est bien plus certain, c’est que Michel de Nostre-Dame est né à Salon-de-Provence au début du xvie siècle. Son père était notaire mais il y avait des médecins parmi ses ancêtres, et c’est peut-être ce qui l’attira vers la médecine. En 1525, une épidémie de peste s’attaque au sud-ouest de la France, et il arrête ses études pour secourir les malades.

Passionné de botanique et de ce qui allait devenir la chimie, il met au point une poudre pour aider la population à éviter d’attraper la peste. En 1546, une nouvelle épidémie de peste se déclenche à Aix-en-Provence, et à nouveau il vient au secours de la population.

Il expérimentait beaucoup, avec toutes sortes de plantes, il fabriquait beaucoup d’onguents, de poudres, mais s’intéressait aussi à la cuisine, reconnaissant son importance pour la santé humaine.

En 1555 son Traité des confitures est publié chez un imprimeur lyonnais. D’autres éditions, enrichies, suivirent les années suivantes.

Ses recettes ne sont pas toujours faciles à interpréter et à réaliser : les produits qu’il utilisait n’existent plus à l’heure actuelle sous la même forme, les dosages qu’il donne sont parfois (souvent !) imprécis… Pourtant, nous pouvons nous en inspirer pour préparer des confitures délicieuses et originales.

La saison des cerises est proche, alors essayez cette recette de marmelade de cerises, excellente avec des griottes :

Il faut tout d’abord laver les fruits, et en ôter queues et noyaux. Vous les pesez : il vous faut le même poids de miel (ou de sucre blanc) que de fruits équeutés et dénoyautés. Disposez les fruits et le miel dans une terrine, en alternant les couches. Vous pouvez ajouter gingembre râpé ou cannelle à chaque couche. Si vous souhaitez manger cette marmelade, comme cela se faisait au Moyen Âge, en accompagnement d’un plat de viande, choisissez plutôt des épices.

Laissez reposer au moins douze heures.

Après ce repos de douze heures, versez le mélange dans une bassine de cuisson, et laissez cuire environ 20 à 25 minutes, en commençant doucement et en augmentant petit à petit la force de cuisson. Comme toujours avec les marmelades, le temps de cuisson ne peut être donné de façon précise, il dépend des fruits choisis. Faites le test de l’assiette froide (très facile à faire et ne demandant pas d’ustensile particulier, ce test est connu par toutes celles – et ceux ? – qui font des confitures : versez sur une assiette froide une petite quantité de marmelade ; passez le doigt – attention, c’est chaud ! – au milieu de la surface recouverte : les deux parties de marmelade ne doivent pas se rejoindre), ne laissez pas cuire trop longtemps sinon vous aurez une pâte de fruits !

Mettez ensuite en pots, couvrez… et attendez quelques jours pour déguster !

Journées du patrimoine

La DRAC Hauts-de-France vient de nous donner des informations sur les prochaines journées du patrimoine, qui devraient se dérouler les 19 et 20 septembre sur le thème « Patrimoine et éducation : Apprendre pour la vie ! » (si la situation sanitaire le permet, évidemment).

Nous attendons des précisions sur les conditions d’organisation de ces journées avant de décider d’un éventuel programme. L’église sera encore en travaux, mais des animations à l’extérieur seraient possibles. Nous vous tiendrons informés au cours de l’été.