Restauration de l’abside

désordres structurels - abside

L’église de Saint-Martin-aux-Bois va entrer cette année dans une phase de restauration importante : le chevet de l’édifice va subir des travaux, tant sur la maçonnerie que sur la partie vitrée.

Les verrières sont sans doute ce qui attire le plus les regards quand on pénètre dans l’église. Une telle surface de vitres claires dans une église du xiiie siècle n’est pas fréquente : les sept baies (environ 20 mètres de haut sur 2,55 mètres de large) vitrées de grisailles laissent passer une douce lumière… mais laissent également entrer les oiseaux, le vent, la pluie, à cause des verres brisés, des plombs abîmés, par les intempéries, ou
tout simplement l’usure.

Mais les grisailles ne sont pas seules en cause : les meneaux (les fins montants de pierre qui forment l’armature du chevet) sont aussi fragilisés et, à différents endroits, menacent de se rompre. Cet état préoccupant est en partie dû aux restaurations des siècles précédents qui n’ont pas toujours respecté la structure de l’édifice et n’ont pas utilisé des matériaux compatibles avec les matériaux d’origine. Certaines pierres ont
éclaté, les fers de chaînage sont parfois oxydés et désolidarisés de la maçonnerie. Les verres, quant à eux, fortement restaurés aux xixe et xxe siècles, sont très hétérogènes : certaines baies sont constituées presque intégralement de grisailles du xiiie siècle,
alors que d’autres ne comportent que des verres modernes (la baie centrale par exemple). Par ailleurs, certains verres anciens sont cassés ou déformés.

Les travaux à entreprendre vont donc consister à déposer les vitraux, baie par baie, à refaire les maçonneries et à remonter les vitraux, qui auront également été restaurés, complétés, refaits le cas échéant.

Les appels d’offres, lancés par la commune en mars, ont reçu plusieurs réponses : le lot n° 1, maçonnerie et pierre de taille, a été attribué à l’entreprise Léon Noël, mais les réponses pour les lots n° 2 et 3, serrurerie et restauration des vitraux, n’ont pas semblé satisfaisantes à l’Architecte des Bâtiments de France, qui a souhaité que l’appel d’offres soit à nouveau diffusé. Les réponses à ce deuxième appel doivent être rendues pour le 3 juillet. Nous saurons donc début juillet quelle entreprise prendra en charge la partie  plombs et vitres.

L’entreprise Léon Noël est bien connue dans l’Oise : fondée en 1830, à Reims, elle a participé ces dernières années à la restauration, entre autres, de différents édifices à Chantilly, Ermenonville, des remparts gallo-romains, de la cathédrale et du palais des évêques de Beauvais… Les compagnons qui y sont employés possèdent savoir-faire et
expérience, respectent les techniques ancestrales qui ont présidé à l’édification des bâtiments qu’ils restaurent. C’est également une entreprise qui assure la formation de jeunes compagnons, pour transmettre et faire vivre ces techniques.

L’église de Saint-Martin-aux-Bois va donc recevoir, dès septembre 2019, les soins de maçons et tailleurs de pierre, qui seront rapidement rejoints par les spécialistes verriers.

La première étape concernera les travaux de protection du mobilier : les stalles, hautes et basses, et le maître autel, ne pouvant être évacués ni déplacés, doivent être protégés par un coffrage de menuiserie qui les mettra à l’abri de tout risque d’accident et les isolera de la poussière. L’entreprise dressera ensuite les échafaudages intérieur et
extérieur pour accéder aux parties hautes. Le minutieux démontage des vitres pourra commencer : tout doit être enregistré, l’emplacement de chaque morceau doit être consigné, numéroté pour que tout puisse être replacé au bon endroit (ou reconstitué).

Nous essaierons de suivre régulièrement le déroulement des différentes phases et d’en faire un compte rendu dans notre Lettre d’Information.

La durée des travaux devrait être de 21 mois, ce qui fixe au début de l’été 2021 la réouverture complète de l’église.

Soyez mécènes !

Pour ces travaux, la commune bénéficie de l’aide financière de l’État et du département, mais ces aides ne suffisent pas. Le mécénat est également sollicité. Vous aussi pouvez participer à cette restauration en faisant un don, par l’intermédiaire de la Fondation du patrimoine :

Tous les donateurs recevront un justificatif permettant, dans la mesure des limites  fixées par la loi, de bénéficier d’une réduction d’impôt.

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Travaux0

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D’importants travaux vont avoir lieu sur le chevet de l’église de Saint-Martin-aux-Bois à partir du mois de janvier 2020 : la maçonnerie et les vitraux en grisaille vont être soigneusement restaurés par des entreprises spécialisées.

Les verrières sont sans doute ce qui attire le plus les regards quand on pénètre dans l’église. Une telle surface de vitres claires dans une église du 13e siècle n’est pas fréquente : les sept baies (environ 20 mètres de haut sur 2,55 mètres de large) vitrées de grisailles laissent passer une douce lumière… mais laissent également entrer les oiseaux, le vent, la pluie, à cause des verres brisés, des plombs abîmés, par les intempéries, ou tout simplement l’usure.

Mais les grisailles ne sont pas seules en cause : les meneaux (les fins montants de pierre qui forment l’armature du chevet) sont aussi fragilisés et, à différents endroits, menacent de se rompre. Cet état préoccupant est en partie dû aux restaurations des siècles précédents qui n’ont pas toujours respecté la structure de l’édifice et n’ont pas utilisé des matériaux compatibles avec les matériaux d’origine. Certaines pierres ont éclaté, les fers de chaînage sont parfois oxydés et désolidarisés de la maçonnerie. Les verres, quant à eux, fortement restaurés aux 19e et 20e siècles, sont très hétérogènes : certaines baies sont constituées presque intégralement de grisailles du 13e siècle,
alors que d’autres ne comportent que des verres modernes (la baie centrale par exemple). Par ailleurs, certains verres anciens sont cassés ou déformés.

Les travaux vont être réalisés par les entreprises Léon Noël pour la maçonnerie et Art-Vitrail pour la serrurerie et vitrerie, toutes deux spécialisées dans les restaurations de monuments historiques. Ces deux entreprises assurent la formation de jeunes compagnons, qui, au contact d’artisans expérimentés, apprennent et font vivre les techniques anciennes de construction.

Dès janvier 2020, les échafaudages vont être montés, à l’intérieur et à l’extérieur du chevet, les stalles vont être protégées par un géotextile et un coffrage de bois. Les vitraux seront ensuite déposés soigneusement, baie par baie, numérotés, et transportés dans les ateliers d’Art-Vitrail à Gurgy, près d’Auxerre, où ils seront restaurés, ou refaits si une restauration n’est pas possible.

Nous donnerons régulièrement des informations sur le déroulement des travaux, qui doivent durer environ 21 mois : la réouverture de l’église est envisagée à la fin de l’année 2021.